Les portes s'ouvrent enfin !    Photo © Patricia Brochu 2022

En mai 2021, l’APL Énergies avait reçu Valérie Sapin, Cheffe de la direction marketing d’Énergir et Sabrina Harbec, Directrice - Programmes commerciaux, expertise énergétique et affaires réglementaires d’Hydro-Québec, pour discuter avec les membres du principe complémentarité entre les réseaux gaziers et électriques. Quelques mois plus tard, Hydro-Québec et Énergir annonçaient un nouveau partenariat visant l’électrification du chauffage des bâtiments et, de là, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le sujet a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières semaines. Nous demeurons néanmoins convaincus de son bien-fondé pour toute la société québécoise. Voici pourquoi.

Avec la biénergie, les deux grands distributeurs énergétiques vont travailler ensemble dans le but commun de réduire la consommation de gaz naturel et par conséquent les émissions de GES de plus de 100 000 clients qui se chauffent actuellement au gaz naturel, et ce, d’ici 2030. Le principe est simple : la grande majorité du temps, le chauffage se fera à l’électricité tandis que, par grands froids, le gaz naturel prendra le relais, soulageant le réseau d’Hydro-Québec.
La transition énergétique et la réduction des GES représentent un immense défi et des coûts importants pour notre société. Elles susciteront une hausse de la demande en électricité et donc le prix de cette ressource va aussi augmenter, particulièrement lors des périodes de pointe pendant les grands froids de l’hiver. Il est donc fondamental d’agir pour réduire ces coûts.
Il faut garder en tête que l’électrification complète présenterait elle aussi des enjeux techniques majeurs et des coûts importants, ajoutant près de 2 000 mégawatts (MW) à la demande en période de pointe. Alors qu’un déficit de puissance est anticipé pour 2030, ces charges combinées correspondraient à ajouter plus de deux fois la puissance installée du complexe de La Romaine (1 550 MW). L’offre biénergie permet donc à la société québécoise d’économiser près de 1,7 milliard de dollars par rapport à un scénario tout électrique, qui occasionnerait d’ailleurs un impact tarifaire beaucoup plus important.
L’entente entre Hydro-Québec et Énergir permettra de minimiser les impacts sur les tarifs des clients des deux distributeurs tout en réduisant les GES de 540 000 tonnes d’équivalent CO2 d’ici 2030.
Ce partenariat est donc essentiel pour décarboner le chauffage des bâtiments rapidement au meilleur coût pour la société, dans un contexte où la valeur de notre énergie et son utilisation efficiente doivent être au cœur de nos décisions.  

Valérie Sapin
Sabrina Harbec

Le 2 février 2022 le Gouvernement du Québec déposait son projet de loi interdisant l’exploration et la production d’hydrocarbures (Projet de Loi 21). Ce projet de loi, qui est en cours d’analyse détaillée, comprend deux grandes sections:

1. Fin de l’exploration et de la production d’hydrocarbures
2. La Loi sur les hydrocarbures devient Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les conduites de gaz naturel et de pétrole.

Il est prévu au Projet de Loi 21 que le détenteur d’une licence révoquée aura l’obligation de fermer définitivement les puits qui ont été forés en vertu de sa licence et qu’il demeurera responsable du puits jusqu’à la réception d’une attestation que la fermeture du puits est conforme.

Le projet de loi prévoit que l’indemnisation découlant de la révocation de licences pourrait être composée des frais d’exploration encourus de 2015 à 2021, du coût d’acquisition de la licence, les frais encourus pour se conformer à la Loi sur les hydrocarbures, jusqu’à 75% des frais de fermeture de puits et d’autres frais connexes.  Ces indemnisations font déjà l’objet de recours judiciaires de la part des certains détenteurs de licences et exploitants.

La nouvelle Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les conduites de gaz naturel et de pétrole est essentiellement la Loi sur les hydrocarbures amputée de toute référence à l’exploration et la production. Intragaz est la seule entreprise qui sera assujetti au volet stockage de la nouvelle loi.

Rock Marois

• Il y aura beaucoup d’actions à Bécancour dans le domaine des matériaux actifs de cathode (CAM).  En effet, on annonce que  BASF veut implanter une usine de production de CAM et de recyclage de batteries.  Par ailleurs, GM/PROCO Chemical  comptent investir plus de 600 M $ pour la construction d’une autre usine semblable.  Les deux projets seront appuyés à divers degrés par Investissement-Québec. Voir
• Le plan stratégique 2022-2026 d’Hydro-Québec, dévoilé en grande pompe ces derniers jours, prévoit, entre autres, des mesures d’économies d’énergie de l’ordre de  4 TWh en 2025 (8.2 TWh en 2029) et une production additionnelle de puissance de 5000 MW, dont 3000 MW en provenance de l’éolien.  Voir
• Dans son budget du 22 mars dernier, le gouvernement du Québec annonce que la première stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies sera dévoilée prochainement par le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles dans le cadre du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec. Cette stratégie précisera la vision adoptée et les actions à entreprendre au cours des prochaines années pour mettre en valeur ces deux filières d’énergie propre et positionner le Québec dans ce domaine en pleine émergence à travers le monde.   À suivre.
• Tranche de vie : Poursuivons notre couverture du périple d’Elizabeth, 10 ans, dans le merveilleux monde de l’énergie :

Elizabeth : « Papa, c’est quoi de l’hydrogène vert? »
Papa : « C’est un carburant obtenu à partir de l’énergie renouvelable et qui peut être utile pour décarboner divers procédés industriels ou même servir de carburant pour les véhicules. »
Elizabeth : « C’est quoi de l’énergie renouvelable? »
Papa : « C’est une source d’énergie qui ne s’épuise pas, comme l’énergie solaire, l’hydroélectricité et l’éolien, soit l’énergie obtenu du soleil, de l’eau et du vent. »
Elizabeth : « Donc, si je bois un verre d’eau dehors, au soleil, avec un peu de vent, je fais le plein d’énergie? »
Papa : « Euh… »
Elizabeth : « Pourquoi on dit hydrogène vert? Pourquoi pas violet, ou rose? Ce serait plus joli. »
Papa : « … »

Note : Si vous avez une nouvelle, commentaire ou autre information à partager, svp communiquez avec Françoise (apl75@cooptel.qc.ca) en incluant, si possible, les coordonnées des personnes concernées afin que l’on puisse faire les vérifications d’usage avant leur publication.

Marie Paule Barreto, Tetra Tech - présidente
Carolina Rinfret, avocate et gestionnaire - vice-présidente
Fabien Pitre, Stantec Experts-conseil - secrétaire
Robert Rousseau, Énergir - trésorier
Alexandre Bélisle, Johnston-Vermette Groupe Conseil
Jean-François Berthiaume, Black & McDonald Ltée
François Dubois, Énergir
Adina-Cristina Georgescu, Miller Thomson SENCRL / Miller Thomson LLP
Anne-Marie Hallé, Énergie Valero
Rock Marois, Intragaz
Luc André Nadeau, consultant

ANN BIGUÉ, Dentons Canada
ANDRÉ BOULANGER, administrateur de sociétés
MARTIN IMBLEAU, Administration portuaire de Montréal
CAROL MONTREUIL, Association canadienne des carburants

Françoise Mondor, coordonnatrice
514-990-1068
apl75@cooptel.qc.ca
apl-energies.ca

C.P. 332, Succursale Place-d'Armes
Montréal, QC
H2Y 3H1

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